Oman : voyage expédition.

En ce début d’année 2017, j’ai eu l’opportunité de découvrir le sultanat d’Oman avec les clients Explorator.

Une expédition qui nous mena de Salalah à Nizwa en 16 jours accompagné par l’excellent guide Robin El Batah.

Tout commence donc par la région du Dhofar. Dès l’arrivée, on comprend tout de suite pourquoi cette partie sud de la région devient si verdoyante et parsemée de cascades au mois de juin : la mousson venant du continent Indien stoppe sa progression à son arrivée sur le sol omanais, bloquée par la chaîne montagneuse entourant Salalah. C’est alors le seul endroit en Oman où la chaleur n’est pas étouffante à cette période de l’année. Une petite pluie continuelle rafraîchit quotidiennement l’atmosphère jusqu’en septembre.

Mais présentement, nous sommes en janvier, la température approche donc les 30 degrés et il n’y a pas de précipitation à l’horizon.

Après une visite très intéressante du musée archéologique Al Balid flambant neuf, nous nous dirigeons vers la frontière yéménite pour un premier bivouac sur la plage de Fizaia où l’eau est à 28 degrés.

La nuit à la belle étoile fut bien relaxante et il est temps de franchir les montagnes du Dhofar afin d’atteindre le Rub Al Khali. Au fil de la route, les villages et oasis se font de plus en plus rares. L’état des routes est très bon mais on comprend rapidement pourquoi ce désert est surnommé le désert des déserts : il n’y a rien à l’horizon hormis les dunes.Nous installons notre bivouac à une heure environ du minuscule village d’Al Hasmann qui semble presque abandonné.

La découverte des dunes du Rub Al Khali est un véritable choc pour moi. D’abord, la vue, la grandeur et la beauté du paysage qui peut sembler monotone mais ne l’est pas du tout. Mais surtout, le visuel est complété par la sensation du toucher avec le sable.

L’ascension des dunes afin d’observer le coucher de soleil et la descente à pic de celles-ci peut renvoyer en enfance, lorsque l’on découvre un nouveau terrain de jeu inédit.

La nuit à la belle étoile est également une expérience en soi car il est très rare de pouvoir observer les étoiles et la voie lactée si distinctement. Par chance, c’est la nouvelle lune !

La journée dans le désert est l’occasion de balades à travers les dunes et de rencontres avec des bédouins. Ces derniers ne sont pas omanais mais originaires du…Pakistan. Ceux que nous rencontrons le premier jour sont deux frères gardant une soixantaine de dromadaires pendant une durée de 6 mois environ. Ensuite ils iront voir leur famille à Lahore pour un mois puis reviendrons en Oman et ainsi de suite. Ils nous offrent gentiment le thé et semblent apprécier la compagnie de touristes occidentaux, cela égayant leur journée plutôt monotone.

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Après 3 jours dans le désert, retour à la civilisation à Salalah en passant par une forêt d’arbres à encens et le site archéologique d’Ubar, étape commerciale très importante de -3000 avant JC jusqu’au 1er siècle.

Le passage par le petit port de Mirbat nous apprend que les pécheurs sont ici originaires du Bangladesh (seul le commandant de bord se doit d’être omanais). Le village est presque en ruine.

La route remontant vers le nord du pays est agrémentée de rafales de vent impressionnantes, ce qui rend inenvisageable le bivouac, dans ces conditions. La nuit s’effectue donc à Al Duqm. Il y a encore 10 ans, il s’agissait d’un tout petit village de pêcheurs. Il n’y avait rien. Mais le projet d’un « nouveau Dubai » a totalement modifié les environs. Les routes sont neuves, avec des trottoirs tout du long et des lampadaires parisiens tous les…7-8 mètres… Cela sur une surface énorme, divisée en plusieurs parcelles : une dédiée au commerce, l’autre à la recherche scientifique, une pour les touristes…Même cheminement que sa grande sœur des Emirats Arabes et grand projet à long terme : devenir le principal port commercial pour l’Inde et l’Asie. Cela semble pharaonique mais donne l’envie d’y retourner dans 10 ans.

Plus on roule vers le nord du pays, plus les paysages changent : le sable n’est plus doré mais désormais blanc. Les « sugar dunes » sont encore une magnifique découverte. La température de la mer s’est rafraîchie, mais quel plaisir de dévaler les dunes et de se jeter dans la mer ensuite !

Les villages sont désormais de plus en plus rapprochés et celui de Al Mintrib nous fait remarquer qu’une rue est dédiée aux magasins pour femmes et une autre parallèle pour les hommes.

Le petit port de Sur marque notre arrivée dans le nord du pays. On note immédiatement que le paysage urbain y est davantage développé par rapport au sud. Cette partie du pays est bien évidemment plus touristique du fait de son accessibilité depuis la capitale Mascate.

A Sur se trouve la dernière manufacture de boutres du pays. Depuis plusieurs générations, chaque membre de la même famille a un rôle bien défini dans la conception du voilier.

Avant d’arriver à Mascate, nous quittons la côte de la mer d’Arabie pour plonger dans le Wadi Shab et ses piscines naturelles. Le spectacle est superbe entre montagnes, cascades et grottes.

La nature laisse place à la ville mais les fleurs sont bien présentes : Mascate a la particularité d’être fleurie tout au long de l’année grâce à des systèmes d’irrigation sophistiqués. Les rues sont très propres, les véhicules aussi (quiconque roule avec une voiture sale est susceptible d’être verbalisé) et même le souk est bien organisé. Tenues par des indiens, les échoppes manquent néanmoins de charme et d’authenticité.

La mosquée du sultan Qaboos, symbole de la richesse du sultan, est, elle, aussi trop aseptisée, moderne et froide. Malgré son lustre immense et son tapis de 21 tonnes cousu sur place, il y manque une dimension historique.

L’opéra flambant neuf est un véritable cadeau offert par le sultan au peuple omanais : après avoir relié chaque village du pays en eau et électricité et après avoir rénové de larges portions de route, il a souhaité faire découvrir la musique classique à ses sujets.

La composition florale extérieure rappelle celle de Bayreuth alors que l’escalier intérieur est inspiré de celui du Palais Garnier. Les tarifs sont attractifs et les écoles des environs sont régulièrement invitées.

Après cet intermède culturel et urbain, retour à la nature en direction du Djebel Akhdar. La route est magnifique à travers les montagnes vertigineuses. Nous sommes dans le berceau du sultan, là où ses plus fidèles partisans vivent. Le petit village de Balad Seet nous offre un spectacle étonnant : un terrain de football tout neuf construit en pelouse synthétique. Cela fait tache dans le paysage rocailleux mais permet aux enfants du village de se divertir une fois le soleil couché.

La visite des forts de Nakhal et Nizwa est l’occasion une fois de plus d’observer la précision avec laquelle les omanais ont rénové ces édifices.

La ville de Nizwa, à 1h30 de Mascate, héberge la majorité de la classe politique et des fonctionnaires omanais : c’est la région historique du pays.

Cette très belle étape offre un spectacle amusant : le marché aux bestiaux. Tous les vendredis de 7h à 9h, c’est un véritable défilé des paysans avec leurs chèvres, vaches et autres poules. L’attitude commerciale des vendeurs semble presque agressive et une vache se négocie aux alentours de 50 rials omanais (=120€).

C’est cette belle expérience qui conclut ce voyage à Oman.

En combinant désert, mer et montagne, Oman propose une large palette aux voyageurs. Que ce soit une semaine aux alentours de la capitale Mascate ou un tour complet du pays, c’est une destination à découvrir. Voire même à redécouvrir tant elle évolue au fil du temps.

Kevin Marzolf

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