Italie : Bergame, Donizetti, Lotto…

La première rencontre avec Bergamo, città alta, est saisissante : un ensemble médiéval dominant la ville basse, moderne, et toute la région avoisinante du haut de ses remparts intacts !

Bergamo peut s’enorgueillir, en effet, d’être l’une des quatre cités italiennes à avoir conservé ses remparts. Ceux-ci datent du XVIe siècle, au moment où Venise dominait la région.

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palazzo della Ragione

Il y a un plaisir exquis à arpenter les rues pavées, étroites et tortueuses de cette ville, à découvrir au détour d’un des nombreux méandres une nouvelle perspective, une place charmante, un palazzo aux balcons richement travaillés…

Derrière les façades plutôt austères se profilent parfois des merveilles insoupçonnées… Qui eut dit, en effet que derrière les murs bien sages du palazzo Moroni…

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… il se trouverait un escalier aussi fastueux ?

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Après avoir flâné dans les dédales de ruelles, une immense sensation de bien-être nous envahit à la découverte soudaine de la vaste piazza Vecchia, le cœur politique de la cité. Le palazzo Nuovo à la blancheur insolente et le palazzo della Ragione, encore marqué par son obédience guelfe avec ses créneaux en queue d’aronde, se toisent et s’imposent…

Derrière la piazza Vecchia, déjà visibles à travers les arches du palazzo della Ragione, les deux plus beaux joyaux de la ville se distinguent : la chiesa Santa Maria Maggiore et la cappella Colleoni rivées l’une à l’autre comme des sœurs siamoises…

La fastueuse cappella n’est rien moins qu’un mausolée à la gloire du condottiere  Bartolomeo Colleoni que celui-ci se fit construire pour lui et sa fille. Rien n’étant un problème pour ce spadassin enrichi par ses besognes guerrières au service de Venise, il fit démolir la sacristie de Santa Maria Maggiore qui gênait le déploiement de son panthéon… Moyennant la reconstruction ailleurs et à ses frais de ladite sacristie, les bons pères acceptèrent, non sans rechigner, l’amputation de leur église…

A peine le seuil de la porte de Santa Maria Maggiore est-il franchi que les proportions de l’édifice, la richesse inouïe de sa décoration saisissent le visiteur d’hébétude…

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C’est dans cette église que se retrouvent, désormais réunis, les deux maîtres de Bergamo : Lorenzo Lotto (1480 – 1556) et Gaetano Donizetti (1797 – 1848). Le premier avec ses dessins qui ont servi aux marqueteries des stalles ; le second avec son tombeau glorieux en fond d’église.

Lorenzo Lotto est vénitien, élève de Giovanni Bellini. Après un long séjour à Rome, il s’installe à Bergamo de 1513 à 1525 où il va offrir à la ville ses plus beaux chefs-d’œuvre marqués de couleurs fortes dans lesquels ses personnages, loin d’être éthérés sont profondément humains.

Les œuvres de Lotto sont dispersées dans de nombreuses églises à Bergamo et aux environs. L’accademia Carrara, excellent musée de la ville, en possède quelques uns également. Le visiteur y trouvera par la même occasion d’autres signatures prestigieuses…

Gaetano Donizetti est, lui, un enfant du pays. Il est né et mort à Bergamo.

voyage-italie-bergamo-musée-donizetti (7)Toute la ville vibre encore à son nom, les murs témoignent des lieux où il a séjourné, un musée lui est dédié, un festival lui est consacré…

Les plus grands chanteurs se sont bousculés pour interpréter ses œuvres majeures (l’Elisir d’amore, Don Pasquale, la Fille du Régiment, Lucia di Lammermoor…)…

Bref, une cité où l’art règne sous toutes ses formes. Magistralement …

 

Nathalie Evrard

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